mercredi 20 décembre 2017

L'homme au complet marron - Agatha Christie






Londres. Un homme se tient au bord du quai du métro. Soudain, il recule et tombe sur les rails. Accident ? Suicide ? La police retrouve dans ses poches un permis de visite pour une maison à louer dans la banlieue de Londres. Le corps d'une inconnue est découvert dans une villa déserte. La villa du Moulin. Coïncidence ? Difficile à admettre ; D'autant qu'en ces deux occasions, un même suspect semble s'être trouvé sur les lieux ; Signalement : grand, bien bâti, bronzé, yeux gris. Autre détail : l'homme porte un complet marron...





MON AVIS

A nouvelle semaine, un nouvel Agatha Christie. Sans rigoler, on pourrait lire un roman d'Agatha Christie par semaine pendant un an, et pourtant voir commencer une nouvelle année.

L'homme au complet marron est un des premiers romans d'Agatha Christie. Ecrit en 1924, on y suit les aventures d'une jeune femme curieuse et passionnée, nommée Anne, impatiente de découvrir le monde. Elle est bien loin de l'idée qu'on pourrait se faire des jeunes femmes venant de réchapper à la Première Guerre Mondiale.

Anne monte ainsi à Londres, et tombe sur un mystère: un homme meurt sous ses yeux et un homme au complet marron est à la fois présent sur cette scène de crime et sur une deuxième un peu plus tard dans la journée. Loin de se laisser démonter, Anne décide de résoudre cette énigme, même si cela revient à voyager à l'autre bout de la terre.

J'ai aimé Anne, son courage, son astuce et surtout son sens de la répartie. La Reine du Crime a su créer un personnage intelligent et déterminé. Elle est loin d'être naïve, alors qu'elle n'avait jamais quittée son village natale auparavant. Elle se fait confiance, suit son instinct et se fie aux indices qu'elle peut découvrir.

A côté d'elle, Agatha Christie, développe des personnages bien différents pour venir supporter Anne dans son aventure. Aucun n'est stéréotypé. C'est une des forces de l'auteure, selon moi. Chacun joue minutieusement le rôle qui lui a été attribué par l'auteure. Par contre, ils vieillissent plutôt mal et certains développements de l'intrigue, concernant les personnages, m'ont paru rapide, précipité et mal amené (notamment l'amourette de Anne).

Cette passion fulgurante, que j'ai déjà pu rencontrer dans d'autres de ces romans me gêne: elle construit des personnages féminins fortes, instruites, passionnée et déterminée qui tombent pourtant irrévocablement amoureuses d'un homme de leur entourage. Agatha Christie, dès les années 20, a su développer des femmes qui sortent des carcans de la société mais qui trouvent un mari à la fin de leurs aventures. Avant-gardiste, je pense pouvoir dire qu'elle l'était, mais cela donne une sorte de "à moitié" qui vieillit mal.

Côté intrigue, Agatha Christie mène le lecteur par le bout du nez du début à la fin. Par des biais scénaristiques et des indices tellement bien cachés que découvrir l'identité du "méchant" revient à l'impossible. On passe de rebondissements en péripéties sans répit, avec une héroïne astucieuse qui peut en découdre.

J'ai donc passé un bon roman en compagnie de ces deux femmes, Anne et Agatha, bien que celui-ci ne soit pas le roman le plus abouti de la romancière.


Le + : Un mystère comme seul Agatha Christie, Reine du Crime, peut en concocter et une furieuse envie de découvrir l'Afrique du Sud
Le - : Des personnages au caractère vieillissant mal


MA NOTE

mercredi 22 novembre 2017

[La Trilogie du Mal] In Tenebris - Maxime Chattam




Chaque année, des dizaines de personnes disparaissent à New York dans des circonstances étranges. La plupart d'entre elles ne sont jamais retrouvées. Julia, elle, est découverte vivante, scalpée, et prétend s'être enfuie de l'Enfer. On pourrait croire à un acte isolé s'il n'y avait ces photos, toutes ces photos... Annabel O'Donnel, jeune détective à Brooklyn, prend l'enquête en main, aidée par Joshua Brolin, jeune spécialiste des tueurs en série. Quel monstre se cache dans les rues enneigées de la ville? Et si Julia avait raison, si c'était le diable lui-même? Ce mystère, ce rituel... Dans une atmosphère apocalyptique, Joshua et Annabel vont bientôt découvrir une porte, un passage... dans les ténèbres.





MON AVIS
Je me suis lancée une nouvelle fois dans le monde sombre et angoissant créé avec brio par Maxime Chattam. Si nous suivons toujours Joshua Brolin, ancien inspecteur qui travaillait sur l'enquête du fantôme du Portland, le lecteur rencontre aussi Annabel O'Donnel, jeune inspectrice à New York.

Changement de personnages, changement de décor, on traverse le continent, direction New York donc. Loin des lumières de la grosse pomme, Maxime Chattam nous plonge dans une ville angoissante, voire glauque, à la frontière entre roman noir et thriller.

Le mystère est plein. Du début à la fin, je n'ai pu m'empêcher de douter, d'élaborer des solutions, des raisons qui pourrait justifier les actes auxquels j'ai pu être confronté, touchant seulement du bout du doigt la réalité dans laquelle l'auteur nous immerge.

Il était impossible pour moi de lâcher ce roman avant de découvrir le fin de mot  de l'histoire, ce qui était réservé aux protagonistes, découvrir le "coupable" et être complètement horrifiée par la fin. L'intrigue mise en place dépasse tout simplement l'entendement, et me soulève encore l'estomac alors que j'écris ses lignes. D'autant plus que rien n'est tiré par les cheveux et que je suis convaincue que ce type de réalité doit malheureusement existée...

Une fois encore, Maxime Chattam m'a bluffée par son écriture efficace et pourtant si poétique dans la description des paysages et de ses personnages, de son intrigue réaliste et angoissante et des protagonistes auxquels on s'attache en un tour de main.

C'est un roman, ce n'est pas une nouvelle, que je recommande aux amateurs de policier et de thriller. Vous ne serez pas déçus ! Maxime Chattam est pour moi ma révélation de cette année.


PS: j'ai beaucoup apprécié de tomber sur un livre défectueux dans lequel il manquait 30 pages en plein milieu d'une scène d'action où la tension était bien présente ;)


Le + : Une intrigue efficace qui empêche le lecteur de lâcher le roman avant de l'avoir terminé
Le - : /


MA NOTE


Dans la même série
[L'âme du Mal] L'origine du Mal
[L'âme du Mal] In Tenebris
[L'âme du Mal] Maléfices

dimanche 19 novembre 2017

Mort sur le Nil - Agatha Christie





Ce n'est pas très joli de voler son fiancé à sa meilleure amie pour se marier avec lui. Et même si l'amie en question semble se résigner, la ravissante et riche Linnet Ridgeway a bien des raisons d'être inquiète... Surtout quand le hasard les rassemble, pour une croisière sur le Nil, avec d'inquiétants personnages, dans une lourde atmosphères de sensualité et de cupidité.
Un petit revolver, un crime étrange, une énigme de plus à résoudre pour un passage pas comme les autres: Hercule Poirot.






MON AVIS

Agatha Christie ou la valeur sûre du roman policier.

Voila comment décrire de manière simple et efficace ce que je pense des romans de cette grande dame de la littérature. Elle offre toujours une intrigue efficace qui oublie les schémas complexes et compliqués, parfois tirés par les cheveux. Je suis bluffée par le talent de l'auteure à nous livrer une intrigue et une trame policière bien ficelées se résolvant par la seule force d'esprit et de la réflexion ou la "matière grise".

Le roman débute par une entrée intrigante mettant en place les différents pions de l'histoire. Pion est le bon mot puisque Hercule Poirot s'offre une partie d’échec avec le criminel et celle-ci se joue sous nos yeux.

Là où Agatha Christie nous démontre son habileté à tirer les fils de ses marionnettes c'est la convergence des intrigues qui se mêlent et se joignent vers le lieu principal de l'action: l'Egypte. L'intrigue ne s'arrête pas au simple "meurtre". Chaque personnage a ses propres secrets, et est plus ou moins honnête envers les autres et envers lui-même. Les autres méfaits sont également mis à jour et ceux là je ne les avais pas vus venir, car beaucoup plus subtiles à mon sens.

Son talent est réellement indémodable. Elle nous offre un huis clos pénétrant dans une atmosphère égyptienne étouffante à la hauteur de l'Orient-Express qui est rappelé à notre bon souvenir. L'ambiance y est parfaitement décrite et on plonge dans l'Egypte de l'époque. Les personnages sont présentés d'une très simple manière, juste ce qu'il faut pour saisir leur état d'esprit, et comprendre leur personnalité pour mieux d'entrevoir le rôle qu'ils auront à jouer dans cette trame.

Elle nous laisse toujours quelques indices qui nous permettrait de déjouer les plans du meurtrier et de découvrir le fin mot de l'histoire. On se creuse les méninges pendant toute la lecture, aux côtés de Hercule Poirot.

Cependant j'ai découvert la fin quasiment au début. Je me doutais de la résolution de l'histoire. Mais c'est là où je lui tire mon chapeau, c'est qu'elle a été capable de me faire douter du début à la fin.

Agatha Christie crée également un monde qui n'est pas manichéen, il est coloré de multiples teintes. La possibilité de pardon et de repentir existe bel et bien. Le travail et la réflexion sur la psychologie humaine donne à réfléchir et démontre le côté profondément humain de Agatha Christie au travers de son personnage de Hercule Poirot.

Agatha Christie a su m'intriguer et me faire entrer dans son roman en un tour de main. C'est un bon policier de sa part, même s'il est loin d'être un de ses meilleurs.


Le + : L'ambiance, la plume d'Agathe Christie et la complexité de l'intrigue
Le - : Une résolution que j'avais vu venir


MA NOTE


Dans le même univers
Je vous épargne les 40 romans de la série Poirot mais celui-ci est le 16ème
#15: Meurtre en Mésopotamie
#16: Mort sur le Nil
#17: Témoin muet

lundi 13 novembre 2017

[Aréna 13] Aréna 13 - Joseph Delaney




Les temps sont funestes pour l’humanité qui a presque disparu de la Terre, vaincue par des machines douées de conscience. Les derniers humains vivent confinés dans le pays de Midgard, entourés par une infranchissable barrière de brouillard. Dans une citadelle vit une sinistre créature, Hob, qui exerce une tyrannie sanglante sur la population. Des arènes de combat ont été ouvertes. La plus populaire et terrifiante est l’Arena 13 : c’est là où combat Hob. Un jeune garçon de 16 ans, Leif, décide alors de l’affronter. Pour cela, il va alors convaincre le meilleur des entraîneurs, Tyron, de le former au combat






MON AVIS


Principalement acheté car l'auteur était en dédicace au salon du livre de Montreuil de 2015, je n'attendais pas grand chose de ce roman, qui se déroule dans une civilisation post-apocalyptique. Cependant, très rapidement, on découvre et retrouve avec plaisir la patte de Joseph Delaney. 

L'univers construit est impressionnant: le lecteur est plongé dans une mythologie intrigante et prenante dont les origines prennent racines dans diverses cultures, pour former un melting-pot intéressant et riche.

La dystopie est mystérieuse et mystique: un zeste de magie, une louche de pouvoir mêlés à une bonne tasse de robotique et d'informatique. La question qu'on pourrait se poser: Comment cet univers fonctionne-t-il ?

Bonne question ! Mais ça fonctionne incroyablement bien. Même si j'ai pu parfois ressentir une sorte de décalage entre ce que je pouvais lire et la représentation que je pouvais m'en faire. L'auteur arrive toutefois a nous faire garder pied avec sa réalité et plus incroyable encore avec notre présent. C'est assez bien trouvé et véhicule ses messages de manière ingénieuse: attention aux risques et dérives auxquels nous sommes et seront confrontés.

Venons-en aux personnages. Clairement le point noir pour moi. Ils sont tous simplement OK. On retrouve dans Leif, personnage masculin principal, le caractère de Tom de L'apprenti épouvanteur. C'est un garçon franc, droit et courageux qui m'a plu mais sans plus. Son caractère l'emmène souvent dans de sales draps, parce que trop gentil, bienveillant et positif, en même temps, il n'y aurait pas beaucoup d'histoire sinon.

L'amourette, prévisible, qui se développe avec Kwin, ne m'emballe pas plus que ça. D'autant que je n'ai pas apprécié son caractère: impérieuse et impulsive, voire idiote par moment, ce sont ses défauts qui les emmènent tous à passer de mauvais moments, malgré sa volonté de bien faire.

Les personnages secondaires sont bien élaborés et cela pose les bases pour qu'ils prennent du gallon dans les prochains romans. Les antagonistes sont quant à eux de vrais antagonistes, bien mauvais, que j'ai adoré détester.

En attendant, Joseph Delaney n'attend pas 4 tomes pour lâcher des révélations, même si certaines n'en étaient pas vraiment. Plusieurs pistes de développement sont possibles pour la suite, sans savoir laquelle ou lesquelles seront explorées. Toutes semblent possibles, probables et périlleuses pour les héros. Que nous réserve Joseph Delaney ?

Un bon premier roman qui pose le cadre d'un univers complexe et compliqué, dangereux et dans lequel il ne fait pas bon vivre. J'ai passé un moment sympathique sans que cela ne casse trois pattes à un canard (personnellement ma préférence va à la sage de L'épouvanteur). J'ai tout de même l'envie de lire la suite et découvrir ce que réserve l'avenir pour tous ces personnages ! Je le conseille pour une première lecture du genre.


Le + : un univers éclectique et riche des promesses
Le - : des personnages parfois clichés



MA NOTE


Dans le même univers
[Aréna 13] Aréna 13
[Aréna 13] La Proie
[Aréna 13] The Warrior (VO)

dimanche 12 novembre 2017

Lyra's Oxford - Philip Pullman





Lyra adore lire sur les toits de son collège en compagnie de son daemon Pantalaimon. Un jour, tous les deux sauvent de justesse le daemon-oiseau d'une sorcière, tandis qu'il est attaqué par des milliers d'étourneaux. La créature prétend que sa sorcière est malade et que seul un vieil alchimiste peut lui venir en aide. La nuit venue, Lyra et les deux daemons partent à la recherche de cet homme dans le dédale des rues de la ville, sous un ciel des plus menaçants...







MON AVIS

Le titre en Français de Lyra’s Oxford est Lyra et les oiseaux, si vous connaissez (ou non), il est à mon sens un peu plus réducteur que le titre original. Mais nous ne sommes pas là pour ce débat ^^

Sans être du même acabit que les précédents romans du même univers, j’ai été contente de retrouver Lyra et Pantalaimon. C’est sympathique de les revoir 2 ans après la fin du Miroir d’Ambre, de voir (très rapidement) ce qu’ils sont devenus, comment ils ont évolué et de comprendre comment leur aventure affecte encore aujourd’hui leur présent.

Cette nouvelle est loin d’être révolutionnaire. Écrite, il y a maintenant quelques années  (2004, après recherches), elle me laisse encore l’espoir que Philip Pullman écrira les nouvelles aventures de Lyra ou même de Will. (On n’a pas eu de ses nouvelles par contre. On ne sait pas ce qu’il devient, et j’aimerais tellement tellement mais alors tellement (si vous n’avez toujours pas compris) savoir ce qui lui arrive, comment il se réintègre dans son monde, avec Mary et son nouveau compagnon)

En vrai, cette nouvelle n’apporte pas grand-chose à l’histoire globale, les lecteurs auraient pu s’en passer aisément. Elle ne fait que soulever de nouvelles questions, de nouvelles interrogations sur le rôle de Lyra dans son monde.

Ce qui m’a le plus fait craqué dans cette édition anglaise (je pense j’espère que c’est pareil pour l’édition française, mais j’ai un doute) sont les petites illustrations  qui jalonne tout le roman ainsi que les petits goodies que l'on découvre au fil de l’objet-livre ainsi que les petites surprises à la fin.

C’est mignon, c’est sympa mais rien n’égalera A La Croisée des Mondes (His Dark Material en VO) ou sa suite ! *Croisons les doigts*
Je pense même que la raison majeure pour laquelle je mets cette note, est grâce à l'amour que je porte à la trilogie d'A la Croisée des Mondes et de ses personnages, notamment Lyra et Pan.


MA NOTE


Dans le même univers:
[A la Croisée des Mondes] Les Royaume du Nord, Tome 1
[A la Croisée des Mondes] La Tour des Anges, Tome 2
[A la Croisée des Mondes] Le Miroir d'Ambre, Tome 3
[A la Croisée des Mondes] Il était une fois dans le Nord, HS
[The Book of Dust] La Belle Sauvage (à venir 16/11/2017)

jeudi 9 novembre 2017

[La Trilogie du Mal] L'âme du Mal - Maxime Chattam








Le bourreau de Portland, qui étouffait et vitriolait ses victimes avant de les découper, est mort. Pourtant le carnage continue. L'inspecteur Joshua Brolin, qui avait mis ce monstre hors d'état de nuire, doit aujourd'hui poursuivre son double. Cette fois, l'espoir n'est plus permis: le Mal a une grande famille et ses frères sont légion...





En ce moment, tourne beaucoup sur Bookstagram, Booktube etc. les derniers romans fantastiques jeunesses de Maxime Chattam, la saga Autre-Monde, que j'ai commencé, apprécié, mais pas terminé. J'ai eu par contre le plaisir de découvrir la plume de Maxime Chattam au travers de ses thrillers... et comment vous dire que pour moi, ces romans ont été une véritable découverte. Un plaisir certain, qu'il me tarde de recommencer.

J'ai donc commencer cette (re)découverte littéraire via le premier tome de la Trilogie du mal: L'âme du Mal.

Acheté 4€, chez un petit revendeur d'occasion d'Annecy, Culture Trock (au concept cool, comme Gibert Joseph, pour ceux du coin), je ne m'engageais clairement à rien lors de cet achat. Et pourtant... je me suis laissée emporter dans cette sombre et ignoble histoire sans me rendre compte dans quoi je m'embarquais.

Le premier roman de Maxime Chattam sous ce nom de plume, embarque son lecteur dans une course poursuite à la recherche d'un serial killer d'une monstruosité sans commune mesure et équipée d'un redoutable cerveau. Tellement redoutable qu'il ne laisse aucun indice derrière lui et échappe à toute tentative de la police pour l'appréhender.

C'est un thriller haletant, sans répit ni repos, que ce soit pour les personnages que pour le lecteur, et c'est grandement jouissif. Tout est pensé au détail près, et les indices sont désséminés de ci de là, de telle manière qu'il est possible d'entrevoir la vérité, de la toucher du doigt sans être capable de la saisir. A la manière de Joshua Brolin, inspecteur à Portland, formé au profiling à Quantico.

Là où Maxime Chattam est très bon, outre une trame cousue de fils invisibles et pourtant tangibles, c'est qu'il arrive à rendre l'ensemble de ces personnages touchants, intéressants, intrigants et captivants. Même ceux auxquels on n'aurait pas forcément pensé. Une vraie force que l'on retrouve assez rarement dans ce type de roman. Pour cette raison, j'ai hâte de retrouver Joshua Brolin dans la suite de la trilogie (et peut-être même d'autres personnages auxquels je me suis attachée).

Il a ce don de captiver son lecteur tout en jouant avec une large palette d'émotion. Comme je l'ai dit avant, la tendresse, l'attachement, le captivant, l'intensité, mais également l'horreur, la curiosité morbide, l'étrange, le glauque... sont de mises dans ce roman quine vous laissera aucun repos.

J'ai également apprécié la précision médicale et les explications scientifiques, qui sont pour moi, un vrai plus: une preuve que l'auteur maîtrise son sujet et ne laisse rien au hasard. Même s'il est vrai que cela pourrai en rebuter d'autres.

C'est donc un réel engouement pour ce roman de Maxime Chattam et j'espère poursuivre très rapidement la suite de la série. Une énorme découverte qui propulse Maxime Chattam parmi mes auteurs de thriller et de policier favoris.


Le + : L'histoire, la trame, les personnages, l'écriture : le tout quoi
Le - : /


MA NOTE


Dans la même série
L'âme du mal, tome 1
In Tenebris, tome 2
Maléfices, tome 3

mardi 7 novembre 2017

[Les Chevaliers des Highlands] Le Chef - Monica McCarty




Comte de Carrick et seigneur d’Annandale, Robert de Bruce revendique le trône d’Écosse. Or pour vaincre les Anglais, ce n’est pas de chevaliers dont il a besoin. Il lui faut des mercenaires d’élite, des Highlanders. Et à leur tête, le meilleur de tous : Tormod MacLeod, une force de la nature. Mais Tor, dévoué à son clan, refuse de s’impliquer dans cette guerre. Comment le convaincre ? En le piégeant. C’est ainsi que Christina Fraser se glisse une nuit dans son lit. Au matin, Tor est sommé de l’épouser. Par le jeu des alliances, le voilà contraint d’embrasser une cause qui n’est pas la sienne. Et c’est fou de rage qu’il accueille sa jeune épouse en son fief de Dunvegan...





J'ai pu découvrir l'avis et la critique élogieuse de Alice du blog Un Petit Coin pour Lire. J'étais  plutôt intriguée par ce qu'elle en disait. Une romance captivante, qui sortait des sentiers battus. Des chroniques élogieuses, à la fois sur le 1er tome comme sur les suivants. Je me les suis donc procuré en eBook.

Qu'en ai je donc pensé ?

Comme le dit elle-même l'auteur à la fin de son roman toute bonne romance historique en Écosse se doit de se passer dans les Highlands et donc de mettre en avant les fameux guerriers highlanders. Trop beaux, trop forts, charismatiques, tout ça tout ça... Vous voyez le tableau ;) On ne gagne pas en originalité sur ce critère mais c'est un des codes de la romance historique connu et reconnu. Mais en toute honnêteté c'était un des arguments clé pour me lancer dans cette fiction !

L'intrigue est prenante et pour reprendre le terme de Alice le jeu du chat et de la souris est crédible. Chaque avancement et chaque recul dans la relation des deux protagonistes ont une raison bien précise qui permet de faire avancer l'histoire. C'était délectable. Apprendre à connaître Tor et Christina, les voir essayer de s'apprivoiser, se dompter parfois et se découvrir, tout simplement.

La partie la plus originale a été l'intrigue qui a mené ses deux personnages que tout oppose mais qui se ressemble bien plus qu'ils ne pourraient l'imaginer, à finir ensemble. Leurs premières rencontres sont violentes et lourdes de conséquences pour nos deux héros. J'ai été surprise par les combines malheureuses et le retournement de situation. Je ne l'avais encore jamais vu ailleurs.

Ici on est clairement dans une romance avec parfois du sexe, mais savamment dosé. Il n'y en ni trop ni pas assez. Je peux vous dire qu'un roman qui ne se base que sur cela me gonfle. Vraiment. Si, comme je vous le disais, ce n'est pas le cas dans cette fiction, le point qui m'a principalement dérangé est l'attirance physique entre les deux protagonistes. Oui, la réciprocité physique est importante. Seulement, j'ai été confrontée, à maintes reprises, à des passages entiers valorisant les corps de Tor ou de Christina. Je peux comprendre l'attirance et le désir face à une telle beauté physique (corps apollinien, beauté pulpeuse) mais je l'avais compris dès le début. La suite aurait pu être amenée de manière plus subtile.

On ne peut enlever le côté addictif qui se dégage de ce roman. L'envie d'aller jusqu'au bout du roman d'une traite. Mon corps s'en est bien rendu compte puisque j'ai sacrifié 5h de mon sommeil pour le finir avant d'aller dormir (soit à 5h du matin - merci Monica McCarthy).

Je pense que vous l'aurez compris, malgré un petit défaut, j'ai été embarquée par la romance et son contexte historique et politique, très facilement. Je suis d'ailleurs prête à renouveler l'expérience avec le roman suivant: Le Faucon. La fin laisse quant à elle découvrir les prémices des prochains héros.


Le + : Un début de romance laborieux entre les protagonistes, le jeu du chat et de la souris et le contexte historique
Le - : Des passages trop portés sur le physique


MA NOTE


Dans le même univers
[Les chevaliers des Highlands] Le Chef
[Les chevaliers des Highlands] Le Faucon
[Les chevaliers des Highlands] La Vigie
[Les chevaliers des Highlands] La Vipère
[Les chevaliers des Highlands] Le Saint
[Les chevaliers des Highlands] La Recrue
[Les chevaliers des Highlands] Le Chasseur
[Les chevaliers des Highlands] Le Brigand
[Les chevaliers des Highlands] La Flèche
[Les chevaliers des Highlands] Le Frappeur
[Les chevaliers des Highlands] Le Roc
[Les chevaliers des Highlands] Le Spectre
[Les chevaliers des Highlands] The Knight (HS) (VO)




samedi 4 novembre 2017

Spellman & Associés - Lisa Lutz








Qui pourrait résister aux Spellman, la famille la plus sérieusement fêlée de la côte Ouest ? Certainement pas leur fille, Izzy, associée et néanmoins suspecte. Car, pour ces détectives-nés, rien n'est plus excitant que d'espionner, filer, faire chanter... les autres Spellman de préférence.








Ce roman qui peut-être présenté comme un roman policier ne l'est pas du tout. C'est très clairement un roman de chick-lit bien ficelée. Parfait pour l'été, qui vous détendra au bord de votre piscine ou de la plage.

Le roman commence sur les chapeaux de roue avec une course poursuite hallucinante, digne d'un bon thriller, tout en nous mettant rapidement sur la bonne direction concernant le ton et le thème du roman.

Le lecteur est face à un humour décapant, une héroïne pas comme les autres mais surtout à une famille complètement barrée que rien n'arrête. C'est drôle, c'est frais, c'est léger ! Ce premier livre sert d'introduction à la famille Spellman, en posant les bases de son arbre généalogique, leur éducation, leurs frasques passées et laissant entrevoir leurs catastrophes futures. Je me suis doutée assez rapidement que ce tome n'était pas un one-shot mais devait être le premier d'une longue série.

J'ai passé un bon moment qui s'est trop éternisé sur les détails de la famille Spellman mais sans entrer dans le vif du sujet. Le vif du sujet qui est présenté très rapidement mais qui n'apparaît que ponctuellement pendant ces 400 pages: un petit rappel de temps, sans développement. C'est sympathique, je passe un bon moment mais sans plus. Je me doute que les raisons de cette mince intrigue seront données par la suite.

En attendant, l'auteure essaie de distraire son lecteur, en lui donnant des mystères à résoudre: qui est l'ex-numéro 3 ? Qu'est-ce qu'un week-end tapis ? A combien de courses poursuites allons-nous assister ?

La véritable intrigue continue à prendre du temps à s'installer, on reste sur la vie des Spellman, une famille loufoque qui passe son temps à se faire des crasses. Tout cela racontée par le biais de Izzy.

J'ai encore beaucoup rigolé jusqu'à la fin du roman. A ce niveau là, je ne suis pas déçue. Izzy Spellman a un humour décapant en toute circonstance. Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri avec un bouquin.

Enfin, la fin m'a semblé inutile et futile dans le sens où le dénouement conclue une intrigue de base superficielle voire presque sans intérêt. Une fin qui se termine toutefois avec le panache de la famille Spellman.

En conclusion, c'est un bon bouquin pour l'été, qui vous fera passer un moment de détente à la plage mais qui ne cassera pas 3 pattes à un canard. Je lirai peut-être la suite à l'occasion.


Le + : Une bonne dose de rigolade
Le - : Ce n'est pas réellement un roman policier, une intrigue très ténue, qui sert plutôt de faire-valoir à la mise en avant de la famille barrée des Spellman


MA NOTE
 


Dans la même série
#1 Spellman & Associés
#2 Les Spellman se déchaînent
#3 La Revanche des Spellman
#4 Les Spellman contre-attaquent
#5 Rien ne va plus chez les Spellman
#6 The last word (VO)


mardi 31 octobre 2017

[A la découverte...] #2 - Le Muséum d'Histoire Naturelle: Galerie de la Paléontologie et d'Anatomie comparée



Il y a quelques temps, j'ai eu la chance de découvrir une des galeries du Muséum d'Histoire Naturelle, celle de la Paléontologie à Paris.

En toute honnêteté, je m'y suis rendue car je suis encore étudiante et l'entrée était donc gratuite. Si je ne trouvais pas la visite très intéressante, il n'y aurait pas eu beaucoup à perdre. Du coup, je ne m'attendais clairement à pas grand chose, voire à rien. A part des os et des squelettes. #Obvious




Cette visite peut être résumée en un mot: magique. 

C'était comme entrer dans un autre monde, une époque ancienne où toutes les découvertes, même les plus farfelues semblent possible, et dans lequel il reste encore tant à découvrir. A explorer. Le musée de la paléontologie respire d'histoire à travers ses squelettes parfois très anciens, tandis que la découverte de l'anatomie de ses animaux (mammifères comme poissons ou vertébrés) insuffle la vie et une âme au grand bâtiment.

En me promenant entre les rangées de bêtes, souvenirs de temps anciens, c'est également les souvenirs du musée qui se racontaient sous mes yeux ébahis. Parquet en bois grinçant, verrière fuyante pour tout toit, seau pour récupérer l'eau de pluie d'une après-midi parisienne brumeuse... une visite en-dehors du temps, tout simplement.

Ici, il s'agit autant de flâner entre ses corps, parfois imposants, que d'en apprendre un peu plus sur l'histoire naturelle de notre belle planète.

Si vous connaissez Adèle Blanc-Sec, j'ai eu l'impression de plonger dans son univers, ou tout du moins dans le film, en 1912. (Ce dernier se déroule d'ailleurs à Paris au Jardin des Plantes)




Le Musée se compose de trois étages, chacun avec leur thématique propre. Le premier étage, si mes souvenirs sont bons, se concentrent plutôt sur les squelettes et os des animaux d'aujourd'hui avec lesquels nous partageons notre espace.

Les dinosaures se trouvent au 2ème étage pour les plus curieux. "Insignifiant" est le mot pour décrire ce sentiment qui nous étreint face à la puissance passée de ces bêtes. Des géants ont marché sur cette planètes il y a des millions d'années et il nous est bien rappelé que nous ne sommes que des nourrissons face à ces êtres.

Le dernier étage se consacre plutôt aux fossiles et autres curiosités sous verre sur des étagères à tiroirs datant du début du siècle. 

Je pense que c'est la première fois que j'ai été autant transportée par un musée d'histoire naturelle et d'Histoire tout court (hors sites "naturels" comme Lascaux par exemple, je parle ici de sites plutôt "artificiels"). Un réel dépaysement s'opère quand on entre dans ce musée et je ne saurais que trop le conseiller. 

Et marcher parmi ces êtres immortels.


Muséum d'Histoire Naturelle : Galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée
2 rue Buffon
75005 Paris
Horaires
Ouvert tous les jours, sauf le mardi, le 25 décembre, 1er janvier et le 1er mai.
de 10 h à 18 h
Ouverture exceptionnelle les mardis 26 décembre 2017 et 2 janvier 2018.
01 40 79 56 01 / 54 79 

samedi 28 octobre 2017

[Vu à la TV] Penny Dreadful - La Série Pépite



Penny Dreadful a été une de mes séries pépites de cette année. Diffusée depuis quelques années, elle ne comporte que 3 saisons et 27 épisodes.

On y suit les aventures de Vanessa Ives, jouée par une Eva Green grandiose, dont la grande sensibilité au surnaturel l'a emmenée il y a déjà bien des années sur un chemin sombre et tortueux. 

En réalité, l'histoire est à la fois bien plus simple, sa meilleure amie Mina a été enlevé par des enfants de la nuit, et alliée de son père, et d'autres personnages recrutés pour leur spécialité, ils tentent de la sauver. Mais c'est également bien plus complexe car Vanessa possède un passé dur avec le surnaturel qui hante nos rêves, peuplent nos cauchemars et vit dans les nuits froides de ce monde.

Les scénaristes nous plongent dans une Londres industrielle et gothique ou arme à feu et vampires se croisent. On pourra également rencontrer les personnages les plus illustres de la littérature anglophone gothique comme Dracula, Mina, le Professeur Van Helsing mais aussi Lucifer, Frankenstein et sa créature ... Tous ses personnages se croisent, se rencontrent, s'allient ou non pour le plus grand bonheur du spectateur. La trame de l'histoire est parfaitement menée. Chaque élément, qu'il puisse sembler futile ou important, a son utilité. J'ai été captivée par l'univers qui prenait vie sous mes yeux avec simplicité et complexité, comme si je le connaissais depuis toujours. Les scènes et certaines planches sont à couper le souffle et entièrement surréelles, en adéquation avec l'univers scénaristique.




Le point fort suivant se trouve tout simplement chez les personnages et l'interprétation des acteurs. 
Tout d'abord les personnages: eux-aussi sont complexes à l'image de la fiction. Ils ont leur passé, leur histoire et leurs buts propres, parfois égoïstes. S'ils s'entraident c'est parce que chacun y trouve son compte. Ils le savent tous et il n'y a pas de faux semblants. Leur personnalité est mordante et loin d'être manichéenne. Bien que s'associant pour sauver Mina des griffes du Mal, ils ont tous leurs bons et leurs mauvais côtés: parfois généreux, souvent tenter de céder à la facilité et à la tentation, parfois puérils et mesquins mais toujours bons. Nos héros principaux sont de vraies personnes à part entière.




Quand au casting qui donne vie aux personnages, il est juste... Wahou ! Admirable et fantastique ! C'est un pur régal pour les yeux. Eva Green est impressionnante tant par sa performance et sa beauté. Elle incarne entièrement Vanessa Ives et je ne peux imaginer une autre actrice pour ce rôle. Les rôles masculins sont tout autant bluffants. Harry Treadaway, jouant Victor Frankenstein scientifique drogué, à la fois innocent et pur de cœur malgré son obsession de la mort est touchant, tandis que Josh Hartnett joue parfaitement son rôle de gentleman mystérieux et protecteur dont la foi permet aux autres de poursuivre leur quête  - et puis Josh Harnett quoi ;) Mention toute spéciale à Rory Kinnear qui joue la créature de Frankenstein, le personnage qui a le plus évolué tout au long de l'histoire et dont le développement m'a touchée et frappée par sa justesse. L'interprétation de tant de violence, d'amour, de rage, d'espoir et de poésie qui habitent dans ce seul homme est époustouflante. Il vibrait des émotions, de la cruauté et de l'injustice qui ont pu animer la Créature.




Comme j'ai déjà pu le dire, il s'agit pour moi d'une pépite à découvrir d'urgence. Une pépite qui s'accorde d'autant plus avec le temps et l'humeur d'Octobre.
Besoin d'une autre raison ? Allé je vous en offre 2 pour le prix d'1 ! #Labonneaffaire La première ? La série est terminée et ne compte que 27 épisodes, dont vous pouvez trouver l'intégralité sur Netflix. Une pépite à savourer donc. La deuxième ? Josh Hartnett: un plaisir pour les yeux ;)


jeudi 26 octobre 2017

Le Clan Seeker - Arwen Elys Dayton


La nuit où Quin Kincaid prêtera Serment, elle deviendra ce que pour quoi elle s'est entraînée toute sa vie : une Seeker. Cette destinée est son héritage et un honneur. En tant que Seeker, Quinn se battra aux côtés de ses deux plus proches compagnons, Shinobu et John, dans le but de protéger les faibles et les opprimés. Ensemble, ils représenteront la lumière d'un monde obscur et ténébreux. Et Quinn sera avec le garçon qu'elle aime, qui n'est autre que son meilleur ami ... Mais la nuit où Quin prête finalement Serment, tout bascule. Son rôle de Seeker n'est pas du tout comme elle l'avait prévu. Sa famille n'est pas ce qu'elle prétendait être. Même le garçon dont elle est amoureuse n'est pas celui qu'il laissait montrer. Et, maintenant, il est trop tard pour faire marche arrière.



Je pense que ce livre mérite bien 3/5. Un 3 pour encouragement.
En effet ce n’était pas gagné dès le début, mais à force de persévérance, j’ai vraiment accroché à la fin de l’histoire qui décolle vraiment, qui gagne en enjeu et en profondeur. Rien que pour ce final, et la suite que l’auteure nous promet, je lirai ces romans.

Au début, j’ai été un peu perdue. L’histoire se déroule en Ecosse, il y est question de château en ruine, de petite communauté, d’étable, de ferme, de chevaux, de moutons… Je me dis que l’histoire se déroule dans un passé médiéval (Merci les clichés). Mais ensuite, on me parle de cinéma, de Londres, de téléphone portable… peut-être que l’histoire se déroule seulement à la campagne à notre époque (Rebonjour les clichés, pour la petite info je suis de la campagne... comme quoi !). Finalement des éléments de science-fiction s’ajoutent à la mixture. Là je suis totalement perdue, et clairement ne pas savoir dans quel monde, quel type univers me placer me dérange. S’agit-il du futur ? D’un univers parallèle se déroulant à notre époque ? Je suis perdue et le début prend un peu de temps à décoller réellement.

Heureusement au fur et à mesure que l’on avance dans le roman on découvre une mythologie riche et un univers passionnant. Au fil de la lecture de nouvelles questions se posent, exacerbant ma curiosité : qui sont les Seekers ? Que leur est-il arrivé ? Qui sont les autres clans ? Comment sont nés les Effraies et quels liens exactes existent avec les Seekers ?

Plus que la mythologie ce sont les personnages qui deviennent intéressants. Quinn m’a tout de suite plu. Elle est forte, intelligente et sensible. Sans être niaise s’il vous plait ! Que demander de plus de la part d’une héroïne ? Même si le début de triangle amoureux m’a un peu fait peur au début.
Peu d’intérêt pour Shinobu au début mais j’ai appris à l’aimer et à le voir comme le personnage fort de cette histoire. Pâle au début du roman, à la fin il est plein de couleur, resplendissant et se transformant en personnage multicolore qui me semble incontournable pour la suite.
Quant à John, autant le dire tout de suite, il m’a gonflée au moins du milieu à la fin (rien que ça) par rapport à ses actes ou même à ses réflexions. Mais je trouve que c’est aussi cela qui le rend intéressant. Mis en perspective à côté du grand méchant cruel de l’histoire, clairement du mauvais côté, on voit John prendre de l’assurance et être tirailler entre « le bien et le mal », la justice et la vengeance, le devoir et l’amour. L’enfer est pavé de bonnes intentions, et John est loin d’être un personnage conventionnel.

Finalement, c’est un roman qui avait commencé en demie teinte pour moi. Les personnages ne m’intéressaient que trop peu et le fait de ne pas pouvoir positionner l’univers me dérangeait fortement (mon esprit cartésien sans doute ?). Seulement, la mythologie atypique qui change des vampires, loups garous et autres compères donnent matière à un roman passionnant et qui laisse présager une suite encourageante. Le développement des personnages et les liens entre eux me semblent aussi plein de promesses et sort des sentiers battus que l’on a pu voir se développer depuis l’avènement de Twilight.

En conclusion, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire et à apprécier réellement les personnages, mais la suite que l'on nous promet, et l'univers riche qui est dévoilé (bien que atypique et un peu confus) me donne envie de poursuivre ma lecture et de me plonger dans le tome suivant.


Le + : Des personnages attachants, et des relations qui sortent des sentiers conventionnels à mon goût 
Le - : Un décor mal implanté, une histoire qui tarde à se mettre en place


MA NOTE


Dans la même série:
Livre I
Livre II
Livre III


mardi 24 octobre 2017

Avant Toi - Jojo Moyes




Si le temps est compté…
Lou est une fille ordinaire qui mène une vie monotone dans un trou paumé de l’Angleterre dont elle n’est jamais sortie. Quand elle se retrouve au chômage, elle accepte un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. Malgré l’accueil glacial qu’il lui réserve, Lou va découvrir en lui un jeune homme exceptionnel, brillant dans les affaires, accro aux sensations fortes et voyageur invétéré. Mais depuis l’accident qui l’a rendu tétraplégique, Will veut mettre fin à ses jours. Lou n’a que quelques mois pour le faire changer d’avis.







Mitigée et ambivalent: un bon résumé pour ce que j’éprouve après avoir lu ce roman.

J’ai dévoré le livre, impossible de le poser avant de l’avoir terminé. J’ai ainsi été emballée par l’histoire poignante, le thème peu abordé dans ce type de roman et certains personnages m’ont également intriguée
.
Ici nous suivons les personnages du point de vue de Lou, et une fois de temps en temps, de 4 des autres personnages secondaires. J’ai trouvé cela intéressant. On évite ainsi l’écueil du manichéisme où l’on découvre tout d’un point de vue unique et étroit d’esprit. Cela apporte une vision nouvelle et fraîche: un nouvel éclairage tout au long de la romance.

J’ai aussi adoré l’histoire. Il n’y a ni de pitié mal placée, ni trop de bons sentiments, ni d’aspects moralisateurs et « je sais tout ». Le livre arrive à partager d’une façon assez égale deux visions et deux opinions qui ouvre les yeux sur la réalité du handicap. C’est bête, mais je ne savais pas que c’était l’ensemble du corps et non pas seulement les muscles qui cédaient à cause de la paralysie mais également le système immunitaire et certains organes qui sont touchés. (Ce qui une fois écrit et mis à plat paraît évident). Du coup, j’ai aimé que le livre ait cette dimension instructive et donne un point de vue plutôt global du handicap.

C’est cette histoire-là particulièrement que je trouve la plus intéressante, le débat sous-jacent autour du suicide assisté, de l'euthanasie, du handicap et le regard des autres, que nous, la société, posons sur les personnes handicapées.

Cependant de nombreux points négatifs sont venus perturbés ma lecture dont la traduction. J'ai eu un sentiment de gêne et d’embarras... comme une impression que quelque chose s’était perdu lors du passage de l’anglais au français. Certaines fautes et erreurs qui n’ont pas été corrigées. Surtout pour moi qui lit parfois en diagonal… Alors si je les repère … !

Concrètement j’ai vu de meilleures histoires d’amour et romances que celle-ci. Je l’ai trouvé bâclée. Je voulais la vivre cette histoire ! Mais je n’ai pas réussi à m’y immerger entièrement. Je l’ai donc trouvée légère et rapide. On ne connait pas assez Will. A mon goût, il a été le grand oublié de l’histoire. Il est au centre du roman mais en refermant le livre je me suis rendue compte que je ne le connaissais pas vraiment. Comme Lou, en fait. Elle ne le connaît pas, mais s’y attache. Le lecteur suit le même développement et le même attachement que Louise: seulement en surface. Lou était également un peu trop passive selon moi. Ce qui est aussi un thème de ce roman : la lâcheté et la peur de vivre où le fait de sortir de sa zone de confort pour vivre, tout simplement.

Surprise aussi par les petites disputes infantiles et puériles qui reviennent assez régulièrement entre Lou et sa sœur. Un détail qui cependant m'a quand même bien fait tiquer. Bien que cela fasse partie du quotidien de la famille lambda, il m'a semblé que cela tombait comme un cheveu sur la soupe, sans rien apporter au développement de Lou et sans étoffer l'intrigue.

C'est certainement une des premières fois que je vais dire cela mais après avoir vu la bande annonce du film qui est sorti courant 2016, et que je me passe en boucle, celui-ci me donne vraiment envie. Le film semble meilleur que le livre.

En conclusion, il s'agit d'une lecture mitigée. Oui pour le thème, non pour la romance et les personnages. Je dois quand même bien avouer que j’ai envie de lire le 2nd tome qui est déjà sorti afin de savoir comment l'auteure s'est renouvelée et ce qu'elle peut apporter de nouveau à son personnage féminin.

Le + : Des thèmes complexes, originaux et intéressants
Le - : Des personnages sans profondeur et une romance bâclé et un défaut de traduction


MA NOTE


Dans la même série :
Tome 1 : Avant toi
Tome 2 : Après toi


dimanche 22 octobre 2017

Grandes Légendes de la Pensée - Henri Pena-Ruiz






Le nez de Cléopâtre qui a changé le monde, le feu de Prométhée, la chute d'Icare... 
Ces mythes et histoires sont à l'origine même de notre civilisation. Peut-on mieux définir l'amour-passion qu'en évoquant Tristan et Yseut ? ou l'aveuglement par l'histoire si connue d'Œdipe ? Henri Pena-Ruiz nous invite, comme dans une conversation entre amis, à réfléchir sur les conquêtes de la culture et de la technologie, le bonheur illusoire ou la paralysie de l'indifférence.






Etudié en cours, je l'avais déjà beaucoup aimé à ce moment. J'ai eu le plaisir de le redécouvrir récemment.

Je préviens tout de suite, cette chronique sera assez courte, à l'image de l'essai qui ne fait "que" 183 pages. Mais 183 pages bien menées et efficaces.

Décomposé en grandes thématiques, le roman peut se lire dans n'importe quel ordre si on le souhaite bien que celui-ci soit découpé dans un ordre particulier. On peut ainsi y découvrir:
- L'invention de l'homme 
- Le temps de vivre
- Le sortilège des passions
- Le monde imaginé
- Les vertiges de l'action
abordées au travers de mythes et de légendes qui ont bercés notre enfance: Prométhée, le chant du cygne, Don Quichotte, le Rubicon etc.

Nous en connaissons beaucoup, avons découvert certains à l'école, en avons entendu parler pour d'autres à travers les contes et l'imaginaires collectif, mais ce qui fait la force de cet essai, c'est la perspective et la réflexion qui sont amenées par l'auteur. 

Le point de vue et les thèses amenés par le philosophe Henri Pena-Ruiz sont abordés avec structure, calme grâce à une plume élégante. Il nous amène à réfléchir sur ces mythes qui nous ont accompagnés une grande partie de notre vie et repris encore aujourd'hui dans les discours, les romans et les intrigues de la vie quotidienne. Il nous invite à les redécouvrir avec une perspective contemporaine.

C'est un essai intéressant et complet que je recommande, pour une lecture d'une traite ou seulement pour grignoter quelques légendes de ci de là.


"Dans un style sobre, souvent poétique, l'auteur, à travers ce livre d'initiation, conduit le lecteur à passer de la passive contemplation à l'observation critique. C'est donc à ce titre un manuel de sagesse."
Le Monde Diplomatique


Le + : Un aperçu pédagogue et ludique sur les grandes légendes et mythes qui ont construit notre civilisation (plutôt occidentale)
Le - : Difficile de mettre un "-" pour un essai et une réflexion philosophique


MA NOTE
 

mercredi 11 octobre 2017

[Mon Avis...] #1 - Je vends chez Gibert Joseph



Ma bibliothèque, bancale depuis un déménagement malencontreux, me soufflait depuis un petit moment déjà qu'il était temps de faire du tri et de se débarrasser de quelques livres.

En cherchant des solutions pour les vendre, j'ai découvert plusieurs revendeurs qui pourrait me convenir:
- Gibert Joseph, présent dans toute la France (ville spécifique), réseaux en magasin et en ligne
- Momox (réseau en ligne)

Et au hasard d'instagram: Culture Trock à Annecy, où j'habitais sur le moment. Je suis allée y faire un tour avec d'autres romans. La boutique est vraiment pas mal, assez petite et toute mignonne et les vendeuses très sympas ! Elles ne reprennent que des livres récents et de très bonne qualité, gage de trouver de petites pépites bien conservées dans les rayonnages.

J'ai donc étudier toutes ces options afin de trouver celle qui me conviendrait le mieux. A savoir que Gibert Joseph et Momox offrent des applications mobiles permettant de scanner les livres que vous souhaitez vendre. Celles-ci permettent:
- de connaître les livres qui pourront être repris à la vente et la valeur potentielle pour une vente en ligne
-  la reprise et la valeur potentielles de vos livres si vous souhaitez les déposer en magasin comme moi

Je suis ensuite partie à la pêche aux informations ie avec mon ami Google, et voir les avis des utilisateurs. Globalement c'était plutôt mauvais. Des deux côtés.  Des refus sans raison. Des pertes de livres car il est plutôt difficile de les récupérer une fois envoyer.






Par praticité, me trouvant sur Paris, je me suis dit que Gibert Joseph et la solution du dépôt en magasin seraient les meilleures options, tout en privilégiant la vente en ligne par scan. (Momox se trouvant en Allemagne je crois et donc demandant dans tous les cas un envoi postal.)

Une fois décidée, je passe à l'attaque. Je scanne, je scanne, je scanne et c'est pas moins de 16 livres et une cagnotte de presque de 60€ que je constitue sur l'application de Gibert Joseph.

Vous pensez bien que j'en suis très contente.






Je suis passée par plusieurs phase honnêtement. De l'excitation de vendre mes livres et de me créer un petit budget pour acheter d'autres livres *en ces temps difficiles de vie étudiante*, puis peur de me faire avoir, de perdre des livres pour rien, et donc le doute et l'hésitation de poursuivre la démarche. En sachant que j'avais déjà tout rentré dans l'application, imprimer les bordereaux, trouver un carton etc. autrement dit: bien engagée quoi.

J'ai donc décidé de passer en boutique, d'oublier la vente en ligne, au risque de revendre mes livres moins chers ou même d'en vendre moins. (Il faut savoir que Gibert Joseph magasins et Gibert Joseph boutique en ligne ne sont pas centralisés et que les reprises et les montants sont fonction des demandes en magasin ou en ligne.)

Je me rends donc en magasin. Il y a 2 fils: une pour moins de 15 livres et une pour plus. Et j'ai donc sur moi... *roulement de tambours* 16 livres !

On était samedi matin et il y avait pas mal de monde. Après 15mn, les personnes avec moins de 20 livres peuvent passer dans l'autre fils à l'étage. Aléluia !

La femme qui m'accueille est très gentille et agréable, m'explique le processus et commence à scanner les livres. Au final ce sont 12 livres qui sont repris pour un total de presque 46€ majoré de 20% car je l'ajoute à ma cagnotte.
Les 4 qui me sont refusés ne sont pas repris pour le moment car trop de stocks mais je peux revenir plus tard pour essayer de les vendre.

Finalement, je suis très contente de cette vente et de cette solution bien pratique pour renouveler sa bibliothèque. Si je suis encore sur Paris, je recommencerai avec plaisir l'expérience de revente en magasin !




[Petit disclaimer: ceci n'est pas un article sponsorisé de quelques façons que ce soit. J'y donne mon avis honnête et sincère, concernant ma première vente chez Gibert Joseph Paris]