vendredi 19 janvier 2018

La Ligne Verte - Stephen King

"Ça c'est passé en 1932, quand le pénitencier de l'Etat se trouvait encore à Cold Mountain. Naturellement, la chaise électrique était là. Ils en blaguaient, de la chaise, les détenus, mais comme on blague des choses qui font peur et auxquelles on ne peut échapper. Ils la surnommaient Miss Cent Mille Volts, la Veuve Courante, la Rôtisseuse." Dans le bloc des condamnés à mort, au bout d'un long couloir que les prisonniers appellent la ligne verte, la chaise électrique attend John Caffey. Le meurtrier des petites jumelles Detterick, jadis découvert en larmes devant leurs cadavres ensanglantés. Paul Edgecombe, le gardien-chef, l'accueille comme les autres, sans état d'âme. Pourtant, quelque chose se trame... L'air est étouffant, la tension à son comble. Un rouage va lâcher mais pourquoi ? Les provocations sadiques d'un maton dérangé, la présence d'une souris un peu trop curieuse, l'arrivée d'un autre condamné ?

Aux frontières du roman noir et du fantastique, ce récit est avant tout une brillante réflexion sur l'exécution capitale.


MON AVIS
Premier Stephen King de ma vie de lectrice, mais aussi premier avis mitigé sur une oeuvre de cet auteur... 

Connu mondialement, aussi bien dans le domaine de la littérature que dans le domaine du cinéma, La Ligne Verte (où The Green Mile) était pour moi, le baptême du feu. Un baptême qui s'appelle Stephen King.

Je pense que ma déception vient principalement de ma méprise sur le thème du roman. Je m'attendais à une histoire autour de la peine de mort, des divers acteurs et des participants etc. Et comme l'annonçait la quatrième de couverture "une brillante réflexion sur l'exécution capitale". Un peu à la sauce du Dernière jour d'un condamné de Victor Hugo. Or pas du tout... 

Effectivement, le roman amène le lecteur à réfléchir sur la peine de mort et ses conséquences, mais sans que cela ne soit très développé. A mon sens, cela n'était pas le but premier de l'intrigue et le court roman de Victor Hugo est en ce sens bien plus fort et bien plus poignant.

Par contre, j'ai pu découvrir, j'imagine, le commencement des frontières de l'univers King. Un monde rempli de mysticisme, un avant goût de spiritisme, une pointe d'étrange pouvoir, de petites touches de magie... à la limite entre réalité et surnaturel.

Au début, je ne savais pas comment prendre cet aspect de l'histoire... Et puis finalement j'ai fini par accepter qu'on ne pouvait pas tout expliquer, et j'en ai pris mon parti.

Bien qu'il m'ai fallu presque 2 semaines pour lire ces quelques 500 pages, j'ai été réellement intriguée par l'aura autour des personnages, le mystère les entourant et les réponses inattendues aux questions qu'on ne se posait pas. Le roman tient en haleine avec une plume juste et fine, qui fait mouche. Particulièrement sur la fin, où Stephen King retranscrit avec justesse des moments violents et poignants.

Les thèmes des préjugés, en temps de ségrégation aux Etats-Unis, des erreurs, des mauvais jugements, et les revers de bâton sont également abordés de manières simple et efficace.

Par contre, je ne trouve pas le narrateur si attachant. Je me suis retrouvée face à une personne qui s'écoute beaucoup parler (dans ce cas-ci qui lire et écrire). Je n'ai rien ressenti de particulier tandis que mes émotions envers les différents détenus et condamnés étaient beaucoup plus forts. En bien comme en mal.

Sincèrement, je suis intriguée par l'univers de Stephen King, bien que je n'ai pas lu ce à quoi je m'attendais. Je me plongerais bien dans certains autres de ces romans. Qu'en avez-vous pensé ? Que me conseillez-vous ?


Le + : la petite touche de paranormal et les détenus
Le - : le thème principal trompeur et un narrateur peu intéressant



MA NOTE

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