jeudi 28 septembre 2017

[The Book of Ivy] Tome 1 - Amy Engel

Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.
J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu. Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.
Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ? À la fois histoire d’amour torturée, thriller psychologique et dystopie cruelle, The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant dont vous ne sortirez pas indemnes.


Un nouveau coup de coeur pour moi avec cette petite pépite.

Je suis tombée amoureuse de ce roman. Je suis tombée amoureuse des personnages. Je suis tombée amoureuse de l'histoire. Et je suis tombée amoureuse de l'auteure. Je suis tombée amoureuse de la couverture du livre. Je suis tombée amoureuse tout simplement :)

Je pense que vous voyez le tableau maintenant. Non ? Laissez moi, vous expliquer ! Accrochez-vous bien, car je n'ai que des compliments.

Beaucoup de bien a été dit sur ce roman sur la blogosphère, et il me tentait depuis pas mal de temps. J'ai longtemps hésité à sauter le pas: trop d'attentes, trop d'ambitions sur ce roman. J'avais peur qu'il ne soit pas à la hauteur et que je sois franchement déçue... Comme je le regrette maintenant ! Vraiment. J'aurais du le lire bien avant. 

Tout d'abord, je trouve que c'est une histoire bien ficelée. Il y a un début (normal), une intrigue dans laquelle on se plonge avec délectation, et une fin juste... wahouu ! C'est assez simple mais efficace.

Ensuite, j'ai beaucoup aimé les personnages que nous présente Amy Engel. J'ai trouvé que ces personnages étaient vrais autant dans leurs sentiments et dans leurs actions.

Avec Ivy, il n'y a pas de faux semblant: elle est droite dans ses baskets, franche, forte sans être une totale bad-ass à faire des figures d'art martial et à botter les fesses des méchants. Au contraire, c'est une toute jeune fille que l'on découvre dès les premières pages, 16 ans, douce en apparence et extrêmement mature. Elle porte sur le monde le regard que toute jeune femme porte aujourd'hui. Libre de posséder son corps et libre d'agir, d'être maître de son destin. Et pourtant, pas tant que ça... Personnellement, je me suis reconnue dans la plupart des actions d'Ivy, loin des héroïnes stéréotypées et agaçantes des romans YA et Bit-Lit. De même, elle reconnait ses faiblesses comme ses forces et c'est très appréciable.

Ensuite vient Bishop. Et là... que pourrais-je dire sur Bishop ? Je suis tombée amoureuse de Bishop. Mon Boyfriend livresque. L'homme parfait. Le préventif, tendre, fort et protecteur. Juste comme je les aime. Je ne peux même pas détailler plus. Comme Ivy, il est droit et honnête même si on en découvre moins sur lui. Il est indiscernable et mystérieux. Chaque nouvelle découverte, chaque nouveau indice à son propos est un réel délice. On en redemande. Et bien évidemment, je l'ai trouvé assez loin des clichés du genre: pas du tout sur-protecteur pour un sou ou machiste (rayez la mention inutile).

Et le meilleur pour la fin: pas de triangle amoureux ! Wouhouu !

Les personnages secondaires sont parfaits et travaillés, avec un passé, une histoire et des caractères bien définis. Réalistes.

Comme dans la plupart des dystopies, le monde s'agrandit sur l'inconnu à la fin. Et les personnages, tout comme le lecteur, souhaitent un apprendre plus, menés par la plume simple et efficace de Amy Engel.

Ma seule peur: que le second tome ne soit pas aussi bien que le premier. (Non je ne pense pas à Hunger Games, Le Labyrinthe etc.) Je ne sais pas vous, mais chez moi, les tomes 2 ont la vie dure.

C'est donc un roman que j'ai adoré vous l'aurez compris. Je le conseille vivement à tout ceux qui aime les dystopies, les romans YA et les belles histoires d'amour.

Mention toute spéciale aux éditions Lumen qui éditent, créent, et mettent en avant des romans de qualité de manière tout à fait magistrale.


Le + : L'univers dans lequel se déroule l'intrigue, les personnages, les dynamiques qui se créent
Le - : /


MA NOTE


Dans le même univers:
The Book of Ivy, tome 1
The book of Ivy, tome 2

mercredi 20 septembre 2017

[Les Portes du Secret] Le Poison Ecarlate - Maria V. Snyder






Dans les geôles d’Ixia, Elena attend son exécution. Mais, au dernier moment, le fascinant Valek, puissant dignitaire secrètement amoureux d’elle, lui propose un étrange marché : si elle entre à son service, elle aura la vie sauve. Néanmoins, qu’elle ne songe pas à s’enfuir — car pour être certain de la retenir près de lui, Valek lui fera avaler une dose mortelle du poison écarlate, dont il est seul à connaître la formule et surtout l’antidote…






C’est la deuxième fois que je lis ce livre et honnêtement … Wahouuu ! J’adore ! Pour moi la saga de Maria V. Snyder est une révélation, et d'autant plus le premier tome qui est simplement entraînant, fascinant, magique et plein d'aventures. J’ai franchement adoré ce roman, ces personnages et son histoire !

Tout d'abord la couverture est juste canon, qu'en pensez-vous ? C'est mystérieux, coloré et envoûtant. Une très belle couverture qui met l'eau à la bouche et donne envie ;)

Ensuite, on pourrait s’attendre à un roman un peu fleur bleue et stéréotypée, mais en fait pas du tout. Même si en fin de compte, il y a quand même une histoire d’amour à la clé.

Elena est loin du stéréotype. Très loin de la fille douce et innocente, incapable d’alignée deux mots devant son prétendant (coucou Bella et autre héroïne un peu mièvre), Elena est intelligente, dégourdie et à la fois douce et perdue dans cette nouvelle vie qui l’attend. C’est une héroïne comme je les aime. Elle doute et finit par prendre des décisions. Et ne passe pas des siècles à tergiverser pendant des siècles pour revenir sur sa décision.

Tout comme Valek. Ah Valek ! Quel homme charmant et impitoyable. Le parfait homme de roman que tout lecteur (ou peut-être seulement lectrice) adore et fantasme. Et je ne parle pas de Ari et Janco.

Maria V. Snyder dresse les portraits de personnages forts, intéressants, charismatiques et pour qui l’on a envie de suivre leur histoire.

Quant à l’histoire… L’histoire est bien menée. Elle est complète et riche. L’écriture simple et fluide de l’auteure nous entraîne et nous plonge dans cette histoire d’un seul coup. On se laisse emporter dans les déboires d’Elena, ses peurs, ses doutes et ses moments de joie. Maria V. Snyder mêle à son roman intrigues politiques et histoire d’amour/amitié d’une main de maître. Chaque fait, chaque événement sont liés les uns aux autres et nous emmènent dans un tourbillon d’aventures.

C’est un roman que je recommande vivement ! La suite nous promet de nouveaux rebondissements, de nouvelles révélations sur Elena et ses origines.

Merci à Alice, du blog Unpetitcoinpourlire pour cette magnifique découverte


Le +: Les personnages, l'intrigue, la mythologie mise en place : tout
Le - : /


MA NOTE



Du même univers:
[Les Portes du Secret]
Le Poison Ecarlate, Tome 1
Le Souffle d'Emeraude, Tome 2
Les Secrets d'Opale, Tome 3
Assassin Study, HS 1
Power Study, HS 2
Ice Study, HS 3

[Soulfinders]
Shadow Hunters, Tome 1

dimanche 17 septembre 2017

Treize Raisons - Jay Asher





Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu'elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D'abord effrayé, Clay écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l'oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer...







Ce que j'ai "apprécié" dans cette lecture, c'est la notion du harcèlement moral et scolaire dont on ne parle pas assez et des conséquences réelles (par opposition au fait qu'on pense que cela ne peut jamais nous arriver, dans notre entourage ou que cela ne se passe que dans les fictions). Il s'agit également d'une thématique forte et poignante qui touche tout à chacun. Harcèlement scolaire, suicide, slut shaming comportement grégaire passif et passivité dans son ensemble, le pire du comportement jeunesse y passe dans ce roman. Jay Asher invite son lectorat à réfléchir et à prendre du recul sur son comportement de la vie de tous les jours, de ce qu'on ne voit pas ou ne veut pas voir, des détails que l'on juge insignifiant et de prendre conscience des possibles conséquences.

C'est un roman qui a fait grand bruit sur la toile, les réseaux sociaux et bien sur avec l'adaptation en série, il était difficile de passer à côté. J'en avais plutôt de grands espoirs, notamment au vu des critiques très positives à ce sujet.

Deux choses m'ont tout d'abord interpellée: la construction du roman et les points de vue de la narration, deux éléments étroitement liés. La construction tout d'abord, une cassette par raison, une cassette par personne "responsable". Chaque cassette est l'occasion pour Clay, notre narrateur, qui découvre les cassettes d'Hannah au fur et à mesure comme le lecteur, d'y associer une histoire mais plus particulièrement un souvenir. Ainsi, on jongle entre deux points de vu: celui de Hannah qui déroule son histoire et celui de Clay, comme une voie off à celle d'Hannah et qui nous délivre sa vérité. On suit ainsi le cheminement qui a mené Hannah à commettre son geste irréparable. Et tout comme Clay, l'impatience grandit de découvrir pourquoi il fait parti de cette liste maudite.

A la découverte de cette dernière raison, je dois dire que je ne suis vraiment pas satisfaite. Il n'y a clairement pas de prise de risque de la part de l'auteur concernant le personnage de Clay en l'occurrence. Mais c'est aussi un reproche que je peux faire sur une grande partie des personnages que j'ai trouvé manichéens. C'est finalement assez lisse et Jay Asher ne nous donne pas l'occasion de voir un repentir ou une remise en question directement dans le roman. Ce que je trouve dommageable.

Le deuxième gros point négatif, si ce n'est le plus important, est pour moi le manque d'implications et de conséquences de toute cette histoire. Où est la prise de responsabilité ? Les retombées ? Les conséquences ? Les punitions (le cas échéant) ?

Si les lignes sont parfois un peu floues dans certains cas, il y en a où cela n'est clairement pas le cas. On peut donc agir en toute impunité ? Cela aurait du être traiter, ou au moins en partie. De même, la responsabilité de Hannah n'est pas réellement mise en cause non plus, elle qui rejette une partie de son suicide sur les autres.

Toute cette réflexion est à mon sens la plus intéressante mais n'est pas abordée ou pas assez. Et c'est dommage. D'où la déception de cette lecture ? Que nous apprend-on finalement ? Oui, le harcèlement moral et scolaire (harcèlement que j'ai trouvé parfois léger) existe, fait connaître l'enfer à des élèves, des enfants innocents, parfois par l'agressivité de leur entourage, parfois par leur passivité, mais il n'y a donc pas de retombées ? Pas de conséquences ? Juste un message d'espoir et de pardon (que je ne reproche pas du tout au contraire, mais un peu léger dans cette configuration) et une mise en garde contre notre comportement quotidien.

Alors oui bien sur, c'est un roman jeunesse qui reste poignant, dur et touchant mais je trouve cela dommage que dans ce type de roman jeunesse justement, il n'y ait pas eu plus de détails portés sur certaines notions, comme le remord, la remise en question, la culpabilité, les conséquences, tout aussi importantes.

Après cette lecture mitigée, je sais que je ne regarderai pas la série, bien que certains points négatifs traités dans cette chroniques aient été "résolus". Je ne suis même pas sûre de regarder la saison prochaine qui a été annoncée dernièrement.


Le + : La visibilité de thématique et d'une cause importantes et violentes qu'est le harcèlement moral et scolaire, la manière originale de traiter le sujet.
Le - : La finalité du roman et la "morale" de l'histoire


MA NOTE

A un fil - Rainbow Rowell





Le mariage de Georgie bat de l’aile, et ça ne date pas d’hier. Pourtant, son mari et elle n’ont pas cessé de s’aimer. Deux jours avant d’aller fêter Noël dans la famille de Neal, sa femme lui annonce qu’elle ne sera pas de la partie. Scénariste pour la télévision, elle doit impérativement rester à Los Angeles pour se consacrer enfin à sa série. Lorsque son mari décide de partir dans le Nebraska seul avec les enfants, Georgie croit avoir tout fichu en l’air… jusqu’au moment où elle découvre un moyen de communiquer avec Neal dans le passé. Ce vieux téléphone jaune à cadran rotatif lui fait faire un bond de quinze ans en arrière ; c’est peut-être l’occasion rêvée pour remettre son couple d’aplomb.





Je me suis lancée dans ce roman alors que j'étais en vacances aux Etats-Unis. Après avoir lu un roman lourd et oppressant, un peu de légèreté s'imposait lors de ces vacances. Aussitôt pensé, aussitôt choisi !

Margaud de la chaîne La-liseuse en avait parlé dans une chronique, notamment suite à sa rencontre avec l'auteure Rainbow Rowell, et la 4ème de couverture m'avait beaucoup plu. C'était une histoire, avec son côté un peu fleur bleue, qui pouvait me plaire. 

Je dois dire que le cadre et le contexte sont plutôt intéressants et intrigants. Un téléphone permettant de passer des appels dans le passé. Mais pas à n'importe qui dans le passé. Son mari, plus jeune, avant même qu'il ne soit le mari de Georgie McCool. Et si toute leur relation pouvait changer grâce à ce vieux téléphone jaune ?

Rainbow Rowell maîtrise complètement la forme du dialogue entre ses personnages puisque une grande partie du roman ne repose et n'avance que sur les conversations des différentes protagonistes, que ce soit à travers un téléphone magique, un téléphone normal ou le face à face. Les non-dits dans ces conversations sont également tout aussi importants, voire même plus puissants que ce qui est dit à haute voix. C'est un format de roman qui change du type que l'on peut rencontrer dans les romances littéraires.

Cependant, les dialogues entre le Neal du passé et la Georgie actuelle m'ont parfois dérangée et souvent exaspérée. Le lecteur se retrouve avec des discours grandiloquents, quelques fois fades, voire niaiseux à base de "je t'aime, moi non plus, marions nous, mais non on ne peut pas" qui loin de faire efficacement avancer l'intrigue, m'ont donné l'impression de patauger dans la semoule. Il manquait de fond à ces lamentations amoureuses. 

Le point positif, malgré cela, c'est que l'on peut voir la relation de Georgie et de Neal sous différents angles: les flash-backs nous en apprennent plus sur leur relation amoureuse de leur jeunesse, nous apprécions leur vie amoureuse actuelle par le regard de Georgie, tout cela mis en perspective par le rapport qui se crée au travers du téléphone jaune entre Georgie et Neal. C'est ainsi que j'ai pu réellement les apprécier, eux, leur famille et l'histoire d'amour qui s'était ainsi créée entre eux, et comment je suis presque tombée amoureuse de Neal, la force tranquille du roman. C'est une jolie histoire d'amour avec une petite touche magique.

Les personnages m'ont plus mais sans plus. Georgie est une femme carriériste, un peu clichée, qui en a presque oublié sa vie de famille. Cet aspect ne m'a pas trop dérangé car il est présenté de manière crédible de la femme/mère qui travaille et qui est passionnée par son métier et se reposant par le même coup sur son mari. Je dois avouer que le fait qu'elle ne puisse joindre son mari et qu'elle ne fasse pas plus d'effort de ce côté là m'a aussi grandement agacée. Que ce soit elle ou Neal ! Même s'il s'agit du fil conducteur de l'histoire... Le développement des personnages comme sa sœur, son associé voire sa mère ou son nouveau mari aurait pu être un plus bienvenu également.

Enfin, à mon sens, il s'agit d'une fin très et trop rapide que j'ai vu venir dès la 10ème page du roman je pense. Une fin qui laisse sur sa faim également, car il n'y a pas de réel dénouement, comme il n'y avait pas eu de réels rebondissements auxquels il était impossible de s'attendre. Finalement, rien n'est résolu. Les protagonistes n'ont pas vraiment évolué ou avancé depuis les premières pages du roman. C'est ce qu'il m'a manqué pour être réellement conquise par ce roman: une fin originale, une prise de position marquée.

Il s'agit quand même d'un roman bien sympathique, avec lequel j'ai passé un moment de détente. Malgré les petits bémols dont je viens de vous faire part, il n'en reste pas moins que je l'ai lu très rapidement avec un petit côté addict, dû notamment à la jolie plume de Rainbow Rowell que je viens de découvrir.
Je me ferai donc un plaisir de découvrir d'autres de ses romans, comme Eleanor & Parks ou FanGirl qui ont fait  un peu plus l'unanimité.


Le + : Une jolie romance addictive, une intrigue de départ attractive
Le - : Un manque de fond pour le développement cohérent des personnages, une fin en suspens


MA NOTE